De l'importance d'une guilde

Chaque jour, je vois de nouveaux aventuriers pensant pouvoir faire face aux dangers de Frigost, cette île si loin de chez vous, si loin de tout... Et vous voulez que je vous dise ? Il n'y a rien ici qui soit fait pour nous autres étrangers. Cette île ne veut pas de nous et nous le fait bien comprendre !" J'en vois encore qui pensent pouvoir s'en prendre au Comte Harrebourg, je les vois partir seuls dans le froid, leurs pas effacés aussitôt par la neige. Cette maudite neige, s'étalant à perte de vue... Vous autres qui débarquez ne savez pas ce qu'est d'avoir froid. Vous cherchez la gloire et l'argent, mais la plupart d'entre vous vont mourir seuls  dans le froid et personne ne connaîtra votre nom. Vous ne serez qu'un cadavre de plus sous les neiges éternelles.

Comme vous je me suis lancé seul à l'aventure, armé de guère mieux que mon courage et très vite, je me suis retrouvé face à la réalité : rien ni personne ne sera en mesure d'affronter le Comte, ni même de l'approcher. J'ai beau m'être entraîné toutes ses années, rien ne m'a préparé à ce que j'ai vu là-bas, un vrai carnage... Alors que je me reposais après avoir terrassé le terrible Kolosso, trois énormes monstres me sautèrent dessus avant de me laisser pour mort.

Alors que pendant que le froid me tenaillait je pris conscience que j'allais bientôt mourir parce que j'avais fait mine de ne pas écouter ceux qui m'avaient prévenus et parce que j'étais aveuglé par la gloire et le fait d'inscrire mon nom dans une épopée. Tout au contraire, j'allais mourir, seul, inconnu de tous et sans que personne ne se rende compte de ma disparition...

Le temps passait, je ne saurais dire combien de temps s'était passé, quand j'entendis des échos de voix, au loin. Pensant devenir fou, je me suis mis à hurler, attendant que l'on mette un terme à mon sort, et par la même occasion, à mes souffrances. Pourtant, ce ne fût pas la mort qui vient me cueillir mais la main vigoureuse d'un Sacrieur, accompagné de ses compagnons et pendant qu'ils me délogeaient de la neige qui me recouvrait, je m'évanouis à nouveau.


La personne qui épiait le moment où j'allais émerger était déjà en train de prévenir les autres quand je parvins à me redresser : je me trouvais à l'intérieur, dans une petite pièce éclairée et vis à travers la porte entrouverte mes sauveurs s'approcher. Étrangement, je sentais que je vivais alors le premier instant d'une nouvelle vie, sans pouvoir expliquer pourquoi.


J'ai été fou de partir seul dans ce monde si hostile mais heureusement, on m'a ouvert les yeux à temps, personne n'est capable de survivre à ce monde hostile sans camarades pour l'épauler. Si jamais nous voulons qu'un jour, le Comte Harebourg soit destitué, c'est ensemble que nous devons nous y prendre, il ne peut en être autrement.


Tout commença le 15 Janvian 641. Trois joueurs, Toojin, Lord-Saito et Archenemy, unis par les liens de l'amitié, décident de former une guilde.
La guilde - Sye Domini Diem - est née.

Ils avaient un objectif : former un groupe de joueurs partageant leurs valeurs, le respect, l'entraide, mais aussi l'humour et la capacité à partir dans des délires. Plus de trois ans plus tard, après avoir connu des hauts comme des bas, la guilde a acquit une certaine notoriété.

La guilde est dirigée par Toojin, un Xelor de niveau 200, aussi puissant que tactique. Mais il n'est pas seul, ses valeureux bras droit, Lord-Saito, Herodote, Yasutora-Sado et Lyssa l'accompagnent dans ce voyage. Parce que oui, il s'agit bien d'un voyage. Un voyage dans ce monde merveilleux qu'est le Monde des Douze. Un voyage commencé il y a quelques années et qui, on l'espère, durera encore longtemps.